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Au Québec, comme ailleurs dans le monde, il existe deux types de dons d’organes potentiels après la mort : le don après détermination de décès circulatoire (DDC) et le don après détermination de décès neurologique (DDN) état dit de « mort cérébrale » ou encéphalique.

Bien que le nombre de donneurs d’organes potentiels de type DDC soit supérieur à celui des donneurs de type DDN, ils ne constituent qu’environ 20 % de l’ensemble des dons prélevés. Il s’agit de personnes qui sont maintenues en vie par des appareils et qui sont atteintes de blessures ou de maladies graves excluant toute possibilité de guérison. Au retrait des appareils, le cœur s’arrête après quelques minutes, puis le décès est diagnostiqué et confirmé selon des critères de décès circulatoire.

Le deuxième type sont les donneurs d’organes de type DDN. Ceux-ci représentent environ 80 % des dons prélevés. Le donneur après décès neurologique est en état dit de « mort cérébrale »—ou mort encéphalique. Le cerveau a été totalement détruit (par un traumatisme crânien ou un AVC, par exemple). Cela signifie l’arrêt définitif du fonctionnement du cerveau, « la perte irréversible de la conscience, associée à la perte irréversible de toutes les fonctions cérébrales, y compris la capacité de respirer. » (Canadian Neurocritical Care Group, 1999)
 

La mort cérébrale (encéphalique) expliquée par Dr Pierre Marsolais

« Lorsque survient un dommage grave au cerveau, l’inflammation fait gonfler les tissus à un point tel qu’il ne reste plus de place dans la boîte crânienne. Puisque le cerveau est confiné dans une boite rigide, lorsqu’il atteint la limite et qu’il ne peut plus se dilater, la pression se met alors à augmenter. C’est lorsque la pression intracrânienne dépasse la pression artérielle moyenne que la circulation sanguine à l’intérieure de la boîte crânienne s’arrête et que les cellules meurent. Même si la circulation est arrêtée au cerveau, celle-ci est maintenue dans le reste du corps. Ceci explique pourquoi tous les autres organes restent en vie alors que le cerveau est mort. Dans la mort cérébrale, l’endommagement du cerveau est complet. Les cellules du cerveau sont détruites de façon irréversible sans possibilité de retrouver le moindre état de conscience » explique le Dr Pierre Marsolais, interniste-intensiviste à l'Hôpital du Sacré-Coeur-de-Montréal.

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